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Doctorante
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (ED 113)
École d’histoire de la Sorbonne – UFR09 (IHMC-CRHM)
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
17 rue de la Sorbonne, 75231 Paris Cedex 05
Sujet de thèse : Librairie et édition militaire en France, 1815-1870
Directeur de thèse : Jean-Luc Chappey, Hervé Drévillon, Jean-Yves Mollier
Première inscription : 27 octobre 2018
« Eudes de Châteauroux prédicateur de la réforme régulière : autour des sermons pour les chapitres dominicains et franciscains », colloque Prêcher en chapitre, réforme de la Vita religiosa et contrôle pontifical xiiie-xive , Ciham (UMR 5648), université Lyon 3, 14 décembre 2017.
« Du Dépôt de la Marine au Service historique de la Défense : les fonds de bibliothèquede la marine », colloque La guerre sur mer sous Louis XIV, avril 2018.
Coorganisation du colloque La Guerre sur mer sous Louis XIV, SHD, Vincennes, 13 avril 2018.
« L’édition militaire au travers de deux portraits : les maisons Correard et Verronais », colloque de clôture Def 19, 5 avril 2019, actes parus dans Histoire et Civilisation du livre, XVIII, 2022.
« Éditer l’histoire des guerres d’Empire au xixe siècle. Stratégies d’éditeurs de 1815 à 1870 » colloque international Les guerres napoléoniennes dans l’histoire de 1815 à nos jours. Historiographie et apports à l’histoire de la guerre, 30 novembre 2021.
Cette présentation a été publiée dans la lettre d’information de l’IHMC de juin 2023.
À la croisée de l’histoire militaire et de l’histoire du livre, cette thèse est consacrée au processus de l’édition, à son organisation et à ses acteurs durant la période 1815-1870, où se développe la librairie militaire en même temps qu’évolue le monde de l’imprimerie.
L’armée a connu une large expansion dans la vie et les esprits des contemporains de la Révolution française et du Premier Empire. Pour répondre aux besoins des armées et s’assurer un débouché commercial, des hommes se sont spécialisés dans l’édition militaire. Si cette niche existait sous l’Ancien Régime, elle s’étend et s’épanouit à la faveur de l’abolition des corporations, avec des entrepreneurs importants, tels Magimel ou encore Berger-Levrault. Les imprimeurs-libraires pour l’art militaire, la marine ou encore la gendarmerie ne répondent pas seulement aux besoins des régiments et administrations : ils les anticipent et en créent de nouveaux. À partir des années 1820-1830, la presse militaire prend ainsi son essor en s’insérant dans cette logique commerciale, tout en contribuant à la formation d’un esprit de cohésion au sein de la communauté militaire et des sous-groupes qui la composent, à l’instar des médecins militaires fournis par l’éditeur Victor Rozier.
La Monarchie de Juillet voit émerger cette nouvelle figure de l’éditeur, qui supplante ou se fond dans celle de l’imprimeur-libraire. Ces éditeurs, parfois eux-mêmes auteurs, donnent une réelle impulsion à la librairie militaire, nécessaire à la formation initiale ou continue des armées. L’implantation de l’entreprise est primordiale et change le visage de la librairie
militaire, selon qu’elle est parisienne – au contact des administrations et des décideurs (donc des sources financières) – ou provinciale. En ce cas, l’attachement à une école et à ses officiers professeurs permet la survie d’ateliers craignant la concurrence parisienne et jouant la carte de la diversification pour subsister.
L’administration n’hésite d’ailleurs pas à s’appuyer sur les éditeurs militaires, ou à s’attacher les services d’hommes de l’art qui entrent ainsi dans le cercle des professionnels de l’imprimé militaire. Le recours à ces prestataires ne doit toutefois pas occulter l’existence d’ateliers d’imprimerie au sein des armées, dans les écoles ou les administrations, à l’instar du Dépôt de la Guerre. Question de facilité et de coût sans doute, mais aussi de discrétion. Car tel est bien l’un des principaux paradoxes de l’édition militaire : l’imprimé rend publiques des informations que les intérêts stratégiques demandent parfois à garder secrètes.
De la fin d’un empire à celle d’un autre, l’union du sabre et de la presse soulève de nombreuses problématiques relatives à la géographie de l’édition, à la diffusion du savoir, à la place du fait militaire dans l’opinion, et à la constitution d’un groupe professionnel spécialisé, hétérogène et évolutif, dans un siècle de mutations aussi diverses qu’importantes.
Publié le 26 avril 2019, mis a jour le jeudi 16 janvier 2025
« Bibliothèques d’historiens militaires d’hier et d’aujourd’hui. Contribution à l’histoire de la bibliothèque du Service historique de la Défense », billet du 7 janvier 2021 sur le carnet de recherche Hypothèses Biblhis. Bibliothèques d’historiennes et d’historiens.
« Michel Goya. S’adapter pour vaincre. Comment les armées évoluent. Perrin 2019 », recension de lecture, Revue historique des armées, no 303, 2e trimestre 2021.
« Les exercices de géographie d’un futur roi de France... », dans M. Buanic Geyer, C. Cloquier et ali, 100 trésors des bibliothèques militaires, Pierre de Taillac/DPMA, 2019.
C. de Courrèges, J.-F. Dubois., La Gloire et le deuil. Du souvenir du soldat à la mémoire du combattant, 1919-1939, catalogue d’exposition, Service historique de la Défense, 2019.
Collectif, Entre terre, ciel et mer, la bibliothèque du Service historique de la Défense, Service historique de la Défense, 2018.
[À paraître en 2022] « Les éditeurs militaires entre 1815 et 1870 en France : un réseau ? », dans A. Glinoer(dir.), Les maisons d’édition au prisme de leurs archives, EAC,.
C. de Courrèges et F. Potisniak, « Le livre et l’uniforme. Figures du soldat du xviiie siècle à nos jours », Revue historique des armées , no 304, 2022.
« Un document patrimonial pour la Gendarmerie de France : l’Almanach de la Gendarmerie pour l’année 1777 », billet sur le site de la revue GendInfo, 6 février 2022.
« Le numérique au Service de l’exceptionnel à la bibliothèque du Service historique de la Défense : le rouleau de l’ordre de bataille de Velez Malaga », dans In Situ – Imagerie numérique et patrimoine, no 42, 2020.
Publié le 2 novembre 2022