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Docteure associée
Enseignante | Institut d’étude des religions et de la laïcité, EPHE
Docteure en histoire, Anne Loyau a préparé sa thèse à l’IHMC, sous la direction de Jean-Luc Chappey. Elle est membre associée de l’IHMC depuis janvier 2021.
Anne Loyau est chargée de formation recherche à l’Institut d’étude des religions et de la laïcité, à l’EPHE : https://irel.ephe.psl.eu/institut/membres-iesr/anne-loyau (page consultée en octobre 2023).
Le projet de recherches d’Anne Loyau vise à étudier la façon dont Georges Henri Rivière, nommé sous-directeur du Musée d’Ethnographie du Trocadéro à la fin des années 1920, a construit sa légitimité de conservateur à travers des visites à ses pairs et également ses correspondances avec d’autres conservateurs de musées d’ethnographie européens, de même qu’avec des personnels coloniaux. L’attention serait plus spécialement portée sur les pratiques savantes et de la question de ce qui/quoi voyagent avec les lettres (objets, pratiques et savoirs scientifiques et de médiatisation, etc.).
Cette analyse entre acteurs appartenant aux mondes de l’ethnographie sera mise en perspective avec l’analyse de la presse conduite dans le travail de thèse. Il s’agira ainsi d’éclairer la construction de l’autorité de conservateur dans l’espace public, et d’examiner ce qui se dit publiquement des collaborations entre conservateurs et ce qui ne se dit pas et d’en comprendre les enjeux.
« Ethnologie et muséographie. Une histoire de l’ethnologie à partir des pratiques d’exposition, du second Musée d’Ethnographie du Trocadéro au premier Musée de l’Homme, 1928-1947 », réalisée sous la direction de Jean-Luc Chappey et soutenue le 17 décembre 2022
Anne Loyau entend croiser l’histoire de la science de l’homme et celle des musées pour interroger le processus par lequel l’ethnologie s’est constituée en discipline et s’est mise en valeur dans l’espace public à travers les pratiques d’exposition. Elle se concentre plus particulièrement sur la période 1928-1949, qui est celle du « second » Musée d’Ethnographie du Trocadéro et du « premier » Musée de l’Homme. Son hypothèse de travail est que le processus d’édification de l’ethnologie a été influencé par la modernité muséale, telle qu’elle a été redéfinie dans l’entre-deux-guerres. En se basant sur un corpus de sources constitué d’archives manuscrites et iconographiques, mais aussi de documents imprimés à l’époque (et notamment la presse), elle considérera, dans leurs dimensions sociales, épistémologiques et culturelles, l’ensemble des opérations muséographiques où s’inscrit la fabrique des expositions
ethnologiques.
Publié le 5 juillet 2024, mis a jour le mercredi 18 décembre 2024