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(Modèle réalisé avec la précieuse aide de Pierre Mercklé)
La première estimation du modèle porte sur un sous-échantillon de 477 des 495 individus de l’échantillon initial : 3 individus ont été retirés en raison de valeurs manquantes pour la variable expliquée ; 15 individus ont été retirés en raison d’un nombre trop élevé (supérieur ou égal à 3) de valeurs manquantes pour les 7 variables explicatives retenues initialement. Les valeurs manquantes (donc en nombre inférieur à 3) pour les individus restants ont été traitées comme des modalités explicatives et introduites comme telles dans le modèle.
Le modèle dichotomique MAINTIEN vs AUTRE converge sur les variables explicatives retenues ainsi préparées, et sur ce sous-échantillon de 477 individus.
Le test de la nullité de l’ensemble des modalités des dimensions explicatives de ce premier modèle indique quatre variables explicatives significatives dans leur ensemble : le statut matrimonial, le lieu de naissance, le nom du rapporteur et le moment de la séance (matin ou soir). Les autres variables explicatives peuvent être considérées comme n’ayant pas d’effet significatif toutes choses égales par ailleurs.
L’examen des coefficients estimés par le modèle pour les différentes modalités des variables explicatives retenues permet d’affiner l’analyse. La seule modalité significative de la variable MATINOUSOIR est la modalité « moment inconnu » : on choisit donc de retirer la variable MATINOUSOIR du modèle.
On estime donc ensuite un modèle restreint aux trois variables qui apparaissent significatives dans le modèle complet : le lieu de naissance, le statut matrimonial et le nom du rapporteur. L’estimation du modèle restreint porte sur un sous-échantillon de 479 des 495 individus de l’échantillon initial : 3 individus ont été retirés en raison de valeurs manquantes pour la variable expliquée ; 13 individus ont été retirés en raison d’un nombre trop élevé (supérieur ou égal à 2) de valeurs manquantes pour les 3 variables explicatives retenues. Les valeurs manquantes restantes ont été traitées comme des modalités explicatives et introduites comme telles dans le modèle.
Tableau 19. Déterminants de la décision de maintien
|
coeffs |
odds |
signif |
(Intercept) |
0,83 |
2,28 |
|
Italie |
Ref |
|
|
AFRIQUE |
-0,31 |
0,74 |
|
AMERIQUE |
-0,22 |
0,80 |
|
ASIE MINEURE |
-4,09 |
0,02 |
--- |
Belgique |
0,86 |
2,37 |
|
EUROPENORD |
0,31 |
1,36 |
|
EUROPEST |
-2,81 |
0,06 |
--- |
EUROPESUD |
0,75 |
2,12 |
|
France |
1,15 |
3,15 |
+ |
MARIE |
Ref |
|
|
NON MARIE |
-0,64 |
0,53 |
— |
BERTHELEMOT |
Ref |
|
|
ALBUCHER |
0,22 |
1,25 |
|
CHERON |
0,59 |
1,80 |
|
COMBIER |
0,14 |
1,15 |
|
COUPILLAUD |
-1,05 |
0,35 |
|
DARRAS |
0,80 |
2,22 |
|
DUMONCEAU |
0,06 |
1,06 |
|
FLEURY |
1,14 |
3,12 |
|
GERMAIN |
-0,18 |
0,83 |
|
LEGENDRE |
-0,72 |
0,49 |
|
MARTIN |
-1,73 |
0,18 |
|
MOUSSARD |
-2,58 |
0,08 |
— |
PAGENEL |
19,83 |
409432480,20 |
|
PAPON |
-0,70 |
0,49 |
|
PARLANGE |
0,45 |
1,57 |
|
POTTIER |
-1,70 |
0,18 |
|
SENGENCE |
0,22 |
1,25 |
|
SEYER |
-17,06 |
0,00 |
|
SIRE |
2,69 |
14,70 |
+++ |
THIRION |
0,27 |
1,31 |
|
VALLEE |
16,38 |
13020431,66 |
|
VAURY |
-15,99 |
0,00 |
|
VIEILLEDENT |
2,03 |
7,62 |
+ |
VOULET |
-0,98 |
0,37 |
|
S’agissant d’abord du lieu de naissance, ceux qui sont nés en Asie mineure ont 60 fois moins de chances d’obtenir le maintien que ceux qui sont nés en Italie (situation de référence), et ceux qui sont nés en Europe de l’Est ont 17 fois moins de chances de l’obtenir. En revanche, ceux qui sont nés en France ont 3 fois plus de chances de l’obtenir (ce dernier coefficient est toutefois significatif au seuil de 10 % seulement).
S’agissant du nom du rapporteur, le modèle permet de distinguer deux juges « cléments » et un juge « sévère ». Par rapport à BERTHELEMOT (pris comme situation de référence parce que sur ses 10 jugements il a rendu la même proportion de 60 % d’avis de maintien que dans la moyenne totale de l’échantillon), se distinguent deux rapporteurs qui rendent significativement plus de décisions de maintien, toutes choses égales par ailleurs : SIRE a rendu 90 % de décisions de maintien (soit, toutes choses égales par ailleurs, 15 fois plus de chances que BERTHELEMOT) et VIEILLEDENT a rendu 93 % de décisions de maintien (toutes choses égales par ailleurs, 8 fois plus que BERTHELEMOT). À l’opposé, MOUSSARD a rendu seulement 23 % de décisions de maintien, soit toutes choses égales par ailleurs 13 fois moins souvent que BERTHELEMOT. En première analyse, on ne peut pas conclure toutefois que l’effet du rapporteur se réduit à ces deux rapporteurs-là, et on peut faire l’hypothèse qu’il est plus général que cela et que l’individualité des rapporteurs, prises dans leur ensemble, joue un rôle significatif. On peut faire l’hypothèse que ce qui joue dans les propriétés des rapporteurs, ce n’est en tout cas pas leur cohorte d’appartenance, puisque l’introduction de celle-ci dans le modèle à la place du nom du rapporteur ne produit pas d’effet propre significatif.
Enfin, s’agissant du statut matrimonial, on observe que toutes choses égales par ailleurs, les personnes vivant seules ont deux fois moins de chances d’obtenir une décision de maintien que les personnes mariées.
Publié le 12 juillet 2022, mis a jour le mercredi 27 juillet 2022
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