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Les outils visuels – Pour une histoire des pratiques en histoire de l’art

Séminaire organisé par Jérémie Koering (CNRS, Centre André Chastel) et Michela Passini (CNRS, IHMC)

Le deuxième mardi du mois, d’octobre 2018 à mai 2019, de 11 h à 13 h, Centre André Chastel (octobre-janvier), IHMC (février-mai). 

Séances I à IV
Salle Ingres, 2e étage
Galerie Colbert,
Centre André Chastel,
2, rue Vivienne, Paris 2e

Séances V à VIII
Salle de l’IHMC (escalier D, 3e étage)
École normale supérieure,
45, rue d’Ulm, Paris 5e

Loin de se réduire à un processus idéel, régi par la seule logique interne de l’évolution des connaissances et nourri par des échanges exclusivement intellectuels, une discipline se définit par un ensemble de pratiques, par des lieux d’exercice, des outils spécifiques et toute une ergonomie du travail savant qui articule espaces, corps et objets. L’histoire de l’art ne saurait se soustraire à une telle dynamique, que nous souhaitons saisir au croisement de l’histoire matérielle, de l’historiographie et de l’anthropologie des pratiques savantes. Ce séminaire se propose d’explorer les façons de faire des historiens et historiennes de l’art, sans préjuger de leur notoriété actuelle ni de leurs résultats. Nous nous concentrerons sur les opérations et les gestes qui rythment leur travail, sur les instruments d’analyse et les procédures de validation qui le rendent possible.

Pour l’année 2018-2019, le séminaire sera spécifiquement consacré à l’usage que les historiens et historiennes de l’art ont fait des instruments et des documents visuels. Depuis l’institution académique de l’histoire de l’art au xixe siècle, la part du visuel a été au moins aussi importante que celle de l’écrit dans la pratique des historien(ne)s de l’art.

Quelle place effective a donc été octroyée à ces instruments ? Quelles fonctions leur a-t-on attribué dans le processus de documentation, d’analyse ou de conceptualisation ? Quel rôle leur assigne-t-on dans la transmission des connaissances qui résulte de l’enquête historique ? Ces questions seront posées en prenant en considération les variations de temps, de lieux ou de positionnements épistémologiques.

Deux axes, souvent perméables l’un à l’autre, seront privilégiés : d’une part la production de dessins, photographies, films, vidéos, animations numériques, pour percevoir, documenter, classer, analyser les oeuvres – étant considéré que cette production visuelle participe à l’émergence d’un savoir spécifique sur les objets historiques ; d’autre part la collecte et l’agencement d’images pour produire et organiser la pensée – l’un des modèles en la matière étant le Bilderatlas Mnemosyne d’Aby Warburg, où le montage des images construit une histoire dialectique. L’un et l’autre de ces axes pourront porter sur le temps du travail ou sur celui de la transmission du savoir (édition, exposition, présentation publique).

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