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Auteurs : Annie Crépin, Bernard Gainot et Maxime Kaci (dir.)
Éditeur : Société des études robespierristes (Paris)
Collection : Études révolutionnaires
Date de parution : avril 2020
Nombre de pages : 184
Présentation de l’ouvrage sur le site de l’éditeur
L’encerclement par l’ennemi d’une communauté humaine est une des formes les plus emblématiques de la guerre depuis le siège de Troie jusqu’au siège d’Alep. La révolution militaire née à la fin du xve siècle rend plus étroite encore l’intrication de la guerre et de la politique qui résulte de la guerre de siège. Pourtant les guerres de la Révolution et de l’Empire semblent la rendre obsolète, paraissant lui préférer le mouvement, l’offensive et la bataille décisive, les sièges n’étant plus que la manifestation d’une brutalisation grandissante du conflit au cours duquel la population civile est prise en otage.
Parce qu’on s’en tenait à cette vision classique, une relative pauvreté historiographique s’ensuivit, qui ne tenait pas compte de l’abondance d’une documentation sur laquelle au contraire ont voulu s’appuyer les auteur/e/s des interventions réunies dans ce volume. Nuançant la vision classique, voire la remettant en cause, ces études de cas déploient leur analyse selon des perspectives à la fois géostratégique, politique, sociale, juridique et mémorielle. Elles étudient les luttes civiles, telles celle de Vendée, les soulèvements contre la conquête napoléonienne, ainsi ceux de la Péninsule ibérique où le siège se transforme en symbole national, et, à mi-chemin de la guerre civile et de la guerre étrangère, sa fonction dans les nouveaux départements belges et rhénans. Elles revisitent les campagnes de la Révolution, notamment celle des Flandres en 1794, Carnot s’avérant un disciple de Vauban, les campagnes de Bonaparte en Italie, terre d’élection de la guerre de siège, comme pendant la Renaissance. De 1792 à 1814, son importance demeure cruciale. Les difficultés de sa mise en œuvre pendant la campagne de 1814 ne comptent pas peu dans l’échec final de Napoléon.
Introduction / Bernard Gainot
Maxime Kaci, La France septentrionale à l’épreuve des sièges : pour une analyse croisée des sièges de Lille, Valenciennes et Dunkerque (1792-1793)
Hervé Drevillon, Guerre de siège et économie de la violence dans les campagnes de 1794 et 1795
Jean-Marc Lafon, La guerre d’Espagne (1808-1814), un conflit déterminé par les sièges ? Esquisse d’un bilan.
Annie Crépin, Le siège évité. L’exemple de la campagne de 1814.
Hervé Siou, Le mythe du sacrifice collectif et le numantinismo : retour sur les raisons du consentement à la mort lors des sièges de Saragosse de 1808-1809
Miguel Angel Melón Jimenez, Badajoz (1811-1812) : Analyse et bilan des quatre sièges d’une ville frontalière
Giorgio Gremese, Venise sous le Grand Empire : du siège au blocus, du projet défensif au vécu des populations
Gonzague Espinosa-Dassonneville, Le siège de Capri (1808) : un nouveau Gaète ?
Hugues Marquis, La capitulation des places-fortes dans la guerre de siège (1792-1794) : un moment solennel
Anne Rolland-Boulestreau, Les sièges durant les guerres civiles : La guerre de Vendée (1793-1796), une guerre de sièges particulière
Antoine Renglet, Survivre en milieu hostile ? État de siège et polices municipales dans les villes des départements belges et rhénans, 1794-1814
Vincent Cuvilliers, « Les causes de la prise de Francfort sur le Main, prise en moins de deux heures lorsqu’elle était défendue par les troupes de la République française ». Récits et témoignages sur la prise de Francfort-sur-le-Main par les troupes prussiennes le 2 décembre 1792.
Valeria Pansini, Le siège d’Almeida dans la campagne de 1810 au Portugal : de l’événement guerrier à l’argument politique
Bernard Gainot et Benjamin Deruelle, La mémoire des guerres d’Italie au miroir des expérimentations de la période révolutionnaire : l’exemple de la guerre de siège
Danièle Pingué, Le premier siège de Belfort (décembre 1813 – avril 1814), de l’histoire à la mémoire
Conclusion / Annie Crépin
Publié le 2 avril 2020, mis a jour le vendredi 21 octobre 2022
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